Les agissements malhonnêtes d’un homme originaire de Russie et d’Azerbaïdjan ont été repérés par un commissaire du Casino Café de Paris à Monte-Carlo. Résultat : il vient juste d’être condamné par la justice.
En son absence à l’audience, le tribunal correctionnel de Monaco a décidé de le placer sous les verrous pour une durée de 18 mois ferme via un mandat d’arrêt.
Il s’agit d’une peine assez conséquente pour une affaire de billets considérés comme faux.
Néanmoins, notre homme aurait pu plus mal tomber. La prison de Monaco reste quand même assez confortable en renfermant nombre de cellules avec vue sur mer.
Des billets provenant d’un vol de 160 millions d’euros effectué en Libye
Le fait divers qui nous intéresse à travers la news de ce jour a éclaté le 22 juillet 2019, quand un commissaire du Casino Café de Paris à Monaco a pris contact avec les forces de l’ordre. En effet, il a placé sous surveillance l’un des clients de l’établissement de jeux qu’il suspectait d’avoir utilisé de fausses coupures pour obtenir des jetons.
Au total, l’homme a échangé 24 billets suspects de 100€ et 200€, en l’espace de quelques jours.
En fait, ces coupures proviennent d’un vol effectué en Libye, il y a plusieurs années. Il faut remonter jusqu’en 2004, quand Mouammar Kadhafi était encore au pouvoir.
A l’époque, la Deutsche Bank a livré à peu près 160 millions d’euros au pays qui ont été placés dans le coffre-fort d’une banque.
Celui-ci a par la suite été victime d’une inondation et un groupe de malfaiteurs a volé l’ensemble des liquidités qu’il contenait. Le problème est qu’elles étaient endommagées.
Malgré un rafistolage artisanale, les billets en question été facilement repérables. On pouvait également les identifier via leur numéro de série. Dès lors, ils étaient considérés comme faux.
Les recommandations du procureur suivies par le tribunal correctionnel de Monaco
Au cours de son interrogatoire par la police, l’accusé a nié toute implication dans le braquage de la banque. En outre, il affirme ne pas être au courant que ces billets étaient fallacieux.
Il se présente comme un homme d’affaires actif dans plusieurs secteurs d’activité comme la restauration et la joaillerie par exemple. De plus, il possède un appartement à Nice qu’il loue. D’ailleurs, il estime que la fausse monnaie pourrait bien provenir de son locataire.
D’après le procureur, cette version des faits ne colle pas vraiment. Il estime que notre homme savait bien qu’il s’agissait de billets fallacieux. C’est sûrement la raison pour laquelle il se serait rendu au Casino Café de Paris. D’ailleurs, il a fait bien attention de mélanger ces fausses coupures avec des vraies.
En conséquence, le Ministère public a requis 18 mois de prison ferme ainsi qu’un mandat d’arrêt de manière à s’assurer que la peine soit bel et bien exécutée.
De son côté, la défense a tenu à rappeler que son client n’avait jamais été condamné par la justice auparavant. De plus, elle estime que s’il avait été complice de l’escroquerie, il aurait eu en sa possession bien plus que seulement 24 billets.
Ces derniers arguments ne semblent pas avoir convaincu le tribunal correctionnel de Monaco qui a suivi les recommandations du procureur.
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