Depuis de nombreuses années, il y a des milliers de mélangeurs de cartes qui sont en service dans les casinos terrestres de Las Vegas et même du monde entier.
Il s’agit d’ailleurs d’un business qui rapportent des milliards tous les ans. Un jour, une bande de tricheurs a découvert comment s’en servir pour battre la maison.
C’est alors qu’est intervenu un certain Persi Diaconis. Ce magicien-mathématicien en a profité pour déterminer la meilleure méthode pour mélanger un paquet de cartes afin que les joueurs ne puissent pas compter les cartes au blackjack notamment.
Néanmoins, ses conclusions n’ont pas été écoutées dans l’univers des casinos.
Un nouveau prototype de mélangeur de cartes à tester
Les tricheurs au casino sont toujours à la recherche d’un moyen pour empocher malhonnêtement beaucoup de gains. Un gang a eu l’idée de placer une toute petite caméra dans un mélangeur de cartes pour tenter d’obtenir quelques informations sur l’ordre dans lequel elles vont sortir.
Grâce à ce stratagème, la petite bande a gagné des millions de dollars avant d’être finalement arrêtée.
Pour ne plus permettre une tricherie de ce type, un nouveau prototype de mélangeur de cartes a été mis au point. Il proposait un brassage encore plus rapide et aléatoire. C’est à ce moment de l’histoire que rentre en scène le magicien-mathématicien Persi Diaconis qui a été appelé à la rescousse pour tester l’efficacité de ce nouveau modèle.
Des séquences ascendantes et descendantes décelées par Persi Diaconis
Né le 31 janvier 1945 à New York, Persi Diaconis est un mathématicien américain qui fut auparavant magicien professionnel. Professeur à l’Université de Stanford, il est considéré comme le plus grand expert au niveau international des mathématiques liées au mélange des cartes.
Etonnamment la littérature scientifique sur le sujet se révèle abondante et son nom y revient sans cesse. En conséquence, c’est logiquement vers lui que l’on s’est tourné pour analyser la pertinence du fonctionnement interne de ce fameux mélangeur de cartes.
En compagnie de sa collaboratrice Susan Holmes, statisticienne à Stanford, Persi Diaconis s’est donc rendu à Las Vegas pour examiner le prototype. Rapidement, ils ont découvert une faille. Si le brassage semble permettre d’obtenir un ordre de cartes totalement aléatoire, le magicien-mathématicien et sa collaboratrice ont quand même toujours décelé des séquences ascendantes et descendantes qui leur permettent d’élaborer des prédictions sur l’ordre des cartes.
Grâce à elles, ils sont capables de deviner correctement 9 ou 10 cartes par paquet, ce qui représente quand même un cinquième du total. Voilà donc de quoi doubler ou même tripler l’avantage d’un compteur de cartes compétent.
7 mélanges suffisent
A partir de ce moment là, Persi Diaconis a décidé de se lancer dans le projet de sa vie : déterminer la meilleure méthode de brassage de cartes pour qu’elles soient mélangées de la façon la plus aléatoire possible.
C’est alors qu’il découvre qu’après un ou deux brassages, certaines cartes restent dans leur ordre d’origine. Même après 4 ou 5 mélanges, le jeu conserve encore certaines trace d’ordre. Pour que les cartes soient véritablement mélangées, du moins autant que la plupart des tests statistiques puissent le prouver, il faut les brasser 7 fois. Ensuite, les mélanges supplémentaires ne changent finalement plus grand chose. Voilà pourquoi notre homme veut faire graver sur sa pierre tombale : « 7 mélanges suffisent ».
L’industrie du casino ne semble pas avoir prêté beaucoup d’attention aux travaux de Persi Diaconis puisque les cartes ne sont guère mélangés autant de fois sur les tables de jeu. Néanmoins, notre homme continue d’avoir une énorme influence sur ses collègues mathématiciens, statisticiens et informaticiens qui étudient le hasard.
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