Fondée au cours de l’année 1997, GamCare est une organisation caritative britannique indépendante. Elle fournit des informations, des conseils mais aussi un soutien à toute personne touchée par le jeu problématique en Angleterre, en Ecosse et au Pays de Galles.
Selon les nouvelles données qu’elle vient juste de publier, on remarque que le nombre de femmes qui demandent de l’aide au sujet de leur dépendance au jeu a augmenté au cours de la pandémie mondiale de coronavirus Covid-19.
Une hausse de 9% des appels effectués par des femmes
Lors de la période 2020-2021, il y a eu 3 005 femmes qui ont contacté GamCare au sujet de problèmes liés à l’addiction aux jeux. Cela représente une hausse d’à peu près 9% par rapport aux 2 764 qui avaient appelé, en 2019-2020. En tout, les femmes ont représenté environ 23% des personnes qui ont demandé de l’aide à GamCare, pendant la crise sanitaire. Cela représente une hausse de 19% comparée à 2018-2019. A titre d’information, l’organisation caritative estime que seulement 1% des joueurs problématiques la contactent.
Une hausse des jeux en ligne pendant la crise sanitaire
Bien évidemment, cette hausse des demandes d’aide est directement due à la pandémie mondiale de Covid-19. En effet, cette crise sanitaire se révèle particulièrement propice au développement de l’addiction aux jeux en ligne. En effet, à cause des confinements et des couvre-feux, les gens ont été contraints de rester plus longtemps chez eux. Sans contact social, ils ont dû se tourner vers d’autres formes de divertissement pour passer le temps.
Selon une récente étude menée par l’Université de Bristol, les britanniques ont globalement moins joué pendant les confinements. Cela paraît tout à fait logique puisque les casinos et les boutiques de paris sportifs par exemple ont été fermés et que la plupart des matchs ont été annulés. Cependant, les jeux en ligne ont augmenté de manière significative. Cette étude nous a également appris que le nombre de personnes jouant en ligne a été multiplié par 6 chez les joueurs réguliers et par 2 chez les joueurs occasionnels.
D’une manière générale, on sait également qu’environ 75% des joueuses privilégient davantage les plateformes sur Internet plutôt que les établissements terrestres dominés par les hommes. Ce sont les machines à sous et le bingo qui s’imposent comme les jeux préférés des femmes britanniques.
Une pandémie qui a davantage impacté la vie des femmes
Il existe énormément de raison de tomber dans la spirale infernale de l’addiction. Néanmoins, on sait que beaucoup de personnes qui en souffrent commencent à jouer pour lutter contre la dépression ou l’anxiété par exemple. Or, les femmes ont été plus susceptibles d’êtres mises au chômage technique pendant la crise sanitaire. Ainsi, certaines ont sûrement été tentées de jouer pour oublier les difficultés de leur vie quotidienne.
Ce qui est également inquiétant est que certains pensent que le jeu compulsif est un problème qui touche principalement les hommes. Ainsi, beaucoup de femmes ont tendance à éviter de demander de l’aide pour ne pas être stigmatisées.
Laisser un commentaire