Quand un pays décide de libéraliser son marché des jeux en ligne, il doit trouver la juste mesure. Il faut qu’il mette en place une réglementation suffisamment stricte pour protéger les joueurs.
Toutefois, mieux vaut ne pas aller trop loin, sous peine de se montrer contre-productif.
En effet, quand les mesures se révèlent trop restrictives les joueurs peuvent être tentés de choisir des plateformes non licenciées dans le pays qui ne sont donc pas tenues de respecter les lois en vigueur.
Pour certains opérateurs, c’est justement ce qui est arrivé en Belgique.
Ce sentiment semble corroboré par certaines études qui indiquent une hausse des joueurs utilisant des plateformes licenciées dans d’autres juridictions.
Les 10 plateformes les plus populaires en Belgique n’ont pas de licence dans le pays
Selon certains opérateurs licenciés en Belgique dont par exemple Gaming1, la réglementation mise en place se révèle beaucoup trop restrictive, ce qui peut avoir des effets négatifs en poussant les joueurs vers le marché noir qui est plus dangereux.
Pour prouver leurs dires, ils s’appuient sur une récente étude publiée par Nepa. Celle-ci indique qu’en Belgique l’utilisation des plateformes de jeux en ligne non licenciées dans le pays est en hausse de 6% sur l’année 2023.
Gaming1 évoque également 2 autres études : une réalisée par la Commission des jeux de hasard ou Kansspelcommissie et l’autre par Yield Sec.
Elles montrent que le nombre d’acteurs du marché noir ciblant la Belgique est en augmentation, malgré les efforts de l’autorité de régulation pour lutter contre leur propagation.
De plus, elles révèlent également que les 10 plateformes de jeux en ligne qui rencontrent le plus de succès dans le pays ne possèdent pas de licence pour y opérer légalement.
Le problème est que les sites de ce genre ne sont pas tenus à respecter les lois mises en place en Belgique pour protéger les joueurs. A terme, cela pourrait donc entraîner une hausse du jeu problématique et de l’addiction.
Un besoin nécessaire de plus de modération
Selon Gaming1 et d’autres opérateurs licenciés en Belgique, la réglementation mise en place dans le pays est donc trop stricte, ce qui se révèle contre-productif. Ils évoquent entre autres la présence de limites de mises trop restrictives en citant notamment le montant des dépôts qui ne peut pas dépasser les 200€ par semaine.
Depuis l’année 2020, les bonus ont également été interdits, alors qu’ils ont tendance à attirer beaucoup de joueurs.
De plus, il y a une interdiction quasi-totale des publicités, ce qui ne permet pas de mettre en avant les plateformes licenciées.
A partir de septembre prochain, il faudra également faire avec une interdiction des paris sportifs pour les moins de 21 ans.
Pour toutes ces différentes raisons, Gaming1 regrette l’approche stigmatisante des lois en vigueur en Belgique. Selon lui, il faudrait plutôt aborder la question avec davantage de modération.
Cette situation se révèle d’autant plus inquiétante que le Championnat d’Europe de football UEFA Euro 2024 va se dérouler du 14 juin au 14 juillet prochains en Allemagne, ce qui devrait attirer de nombreux joueurs en ligne. Ainsi, Gaming1 appelle le gouvernement belge à faire preuve de prudence.
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